11/02/2022
Tour de France et impact environnemental
Comme chaque année, le Tour de France est la fierté du monde cycliste et permet aux Français d’être spectateur de la plus grande course cycliste jamais créée tout en mettant en avant les incroyables paysages que notre pays peut offrir. Un seul point noir à ce tableau : l’impact environnemental du Tour de France. Entre les jets de bidons, de plastiques ou tout autres déchets, il semblerait que les coureurs ne prêtent que peu d’attention aux dépôts sauvages qu’ils peuvent engendrer. Mais alors que deviennent les déchets des cyclistes du Tour de France ?
Depuis 2009, l’ASO (Amaury Sport Organisation), organisateur du Tour de France, a mis en place des zones de collecte dédiées aux déchets que peuvent transporter les cyclistes au cours des différentes étapes. Il est ainsi inscrit directement dans le règlement du tour les consignes suivantes :
“Une zone de collecte des déchets est mise en place en entrée et en sortie de zone. Les coureurs sont incités à ne jeter leurs déchets, bidons et tout autre objet que dans cette zone aménagée.
“Afin de respecter l’environnement et dans un souci de sécurité, il est interdit de se débarrasser d’aliments, de musettes, de bidons ou de tout autre accessoire en dehors des zones de collecte ou de tout autre lieu prévu à cet effet. Hors de ces zones, deux motos sont affectées au ramassage de ces déchets. [.] Le coureur ne peut rien jeter sur la chaussée en dehors de la zone de collecte ou de tout autre lieu prévu à cet effet.
Règlement du tour de France
Bien que des mesures aient été prises dans le bon sens, il ne signifie pas pour autant que les coureurs respectent strictement ces zones de collecte. Il n’est pas rare de voir des coureurs se débarrasser de leur détritus tout au long du parcours.
Si certains spectateurs sont heureux d’avoir assisté à une étape et de repartir avec leurs souvenirs, tous les détritus ne sont pas ramassés.
On compte cette année près de 42 zones de collecte à travers le parcours, soit 2 par étapes, MAIS qui semblent ne pas suffire.
C’est la raison pour laquelle l’organisateur du Tour de France met également à disposition des sacs de tri à tous les acteurs du Tour de France : que ce soient les Communes par lesquelles les coureurs passent, les équipes, les caravanes ou bien les points de départ et d’arrivée ; tous se voient fournir les moyens nécessaires à la limitation de leur impact environnemental sur le Tour de France.
Il faut savoir qu’après chacune des étapes du Tour, on estime à 3 tonnes de déchets collectés.
Afin de diminuer au maximum cet impact environnemental, les équipes se sont, également, impliquées afin de trouver des solutions qui faciliteraient le tri par les participants. Certaines équipes ont donc fait le choix de rajouter directement sur les maillots des coureurs des poches spéciales qui ont pour but de stocker les différents plastiques à jeter en attendant la prochaine zone de collecte. C'est un premier pas vers la diminusion des jets d’ordures sur les routes.
Il s’agit cependant d'une initiative de certaines équipes et non une obligation pour les coureurs. Cela dépend donc du bon vouloir du coureur de diminuer ou non son impact sur l’environnement.
D’autres ont fait le choix de diminuer leur impact carbone en supprimant certaines voitures suiveuses dont elles pouvaient se passer. A chacun son engagement pour l’environnement !
ASO a également lancé depuis 2009 des journées de sensibilisation pour les coureurs leur permettant d'être sensibilisés sur les bonnes pratiques lièes à la gestion des déchets, à la limitation des dépôts sauvages et l’impact environnemental que peut avoir le Tour de France.
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