12/08/2020
La problématique des masques jetés dans la nature
Le coronavirus aura probablement également un impact très néfaste sur l’environnement au vu du nombre de masques jetés dans la nature : composé de matériaux très peu dégradable, il faudra des centaines d’années avant que ces masques soient décomposés. Retour sur le fléau des masques jetés dans la nature.
La décomposition des masques chirurgicaux risque de devenir une véritable problématique dans les années à venir : ainsi, ces masques sont composés de polypropylène.
Le problème est que ce polymère risque de mettre des centaines d’années avant de disparaître puisqu’il n’est, en aucun cas, biodégradable.
Ainsi, on estime à plus de 450 ans le temps de dégradation des masques chirurgicaux et FFP2. D'où l’importance de jeter ses masques dans vos poubelles et non dans la nature ! Les problématiques sont ainsi les mêmes que pour un sac plastique qui nécessitera autant de temps avant de se dégrader par l’action des UV et de l’oxydation.
A titre d’exemple, on estime à une centaine d’années afin qu’une canette de Soda se dégrade dans la nature et un mégot de cigarette aura besoin d’un à 2 ans avant de disparaître.
A cela s’ajoute une autre problématique : les masques sont très souvent jetés via la cuvette des toilettes par les habitants, pensant que celui-ci va se désintégrer rapidement au contact de l’eau. Or, ces masques ne sont pas fait de papier, et le risque de boucher les canalisations d’eaux usées de votre ville ainsi que les systèmes d’assainissement sont de plus en plus observés par les collectivités.
Les pouvoirs publics ont mis en lumière le fait que les masques ne devaient en aucun cas être jeté dans les poubelles de déchets recyclables, car leur recyclage est en effet très compliqué. Il vous faut ainsi mettre vos masques directement dans un sac poubelle fermé et que vous devrez placer dans la poubelle d’ordures ménagères non recyclables.
Si recycler les masques restent possible, et ce notamment en les fondant et en y ajoutant du polypropylène vierge, il est cependant très complexe et coûteux. Il faudrait ainsi pour cela travailler à une échelle infime sur les différentes couches et séparer ses éléments.
C’est la raison pour laquelle la solution ne se tourne pas vers le recyclage de ses matériaux mais notamment directement lors de sa conception, en utilisant des matières moins néfastes pour l’environnement.
Afin de pallier le manque de solutions qui s’offrent devant le recyclage des masques dû au coronavirus, les scientifiques se sont lancés dans la recherche de conception de masques chirurgicaux respectueux de l’environnement qui faciliterait leur recyclage.
Ainsi plusieurs prototypes ont déjà fait leur preuve et pourraient grandement faciliter leur ramassage ainsi que leur décomposition. Des masques en fibre de bois biodégradable ont notamment été conçus au Canada et ont déjà fait leur preuve.
La création de masque en tissu paraît certes moins polluantes car réutilisable et lavable, cependant leur confection ainsi que leur recyclage implique un certain coût pour l’environnement.
L’épidémie du Covid-19 n’a pas fini de tester nos limites : A nous de prendre conscience de l’importance du respect des gestes barrières et des consignes de tri imposés sur les masques chirurgicaux. Aidez-nous à combattre les dépôts sauvages !